dimanche 31 août 2008

Plus que 499 jours

Je suis allée au parc situé sur la rive des Rapides hier après-midi. Il faisait chaud et humide, alors je me suis dit que l'air du fleuve allait me faire du bien. Je me suis assise sur le premier banc que j'ai apperçu, situé à mi-chemin entre les jeux d'eau et les jeux d'enfants.

Ça fourmillait à l'est et à l'ouest, de la petite marmaille et de la plus grande. Ça courait, ça criait, ça pleurait... Et les papas et les mamans qui obervaient, non loin. Comme des canards qui auraient permis à leurs rejetons de prendre le large pendant quelques minutes, histoire de voir comment ils apprivoisaient les vagues.

Près de la grande glissade, une maman et ses deux filles. Elle, tatouée jusqu'aux oreilles et les deux mignonnes, les cheveux mêlés et mal coiffés. À chacun sa différence. Elles étaient toutes les trois habillées de linge frippé acheté dans une fripperie, sans aucun doute.

Non loin de là, un homme qui ressemblait à un motard, habillé d'une chemise bleue dont les manches avaient été arrachées, fixait les jeunes mères qui, à son bonheur, se penchaient pour jouer avec leurs jeunes héritiers. Il leur regardait le cul sans même tenter de se cacher. De ses grands yeux libidineux, ses mains prises de spasmes à l'idée de les prendre. Désolant.

Puis, les deux fillettes à la chevelure défaite se sont précipitées vers lui, les bras ouverts. Alors qu'il les serrait dans ses bras, leur donnant chacun un baiser sur la tête, ses yeux retournèrent sur les seins d'une belle grande brune qui, pour faire plaisir à ses marmots, glissait à son tour dans la glissade, le décolleté de sa camisole lui jouant des tours.

J'ai trouvé l'image pathétique. Dans la paternité, tout comme dans la maternité, il n'y a pas de mi-effort. Où tu plonges, où ils plongent, c'est assez simple, non?

Je l'avoue, j'ai fait exprès. J'avais un t-shirt trop grand pour moi cette journée-là. Je suis passée devant lui lentement, remontant le devant de mon chandail pour m'essuyer le visage en sueurs juste au moment où son regard se posait sur moi. Je crois bien que le piercing de mon nombril lui a fait de l'oeil. S'il savait tout le dédain que j'ai pour lui.

Une journée sans bonheur. Il était là, je l'ai entendu dans les cris des enfants mais je ne l'ai pas regardé. Peut-être aujourd'hui.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Allo,
Très intéressant le concepte de ton blogue. Tu pourrais me dire pourquoi le 10 Janvier? Est-ce une date arbitraire?
Je sens beaucoup de tristesse chez toi; étant moi-même de nature si enjouée... Cela m'interpelle quelque part.
Merci.

cinqcentsjours a dit…

Bienvenue ici. Je t'envie, Val. Lorsque le bonheur est pour nous un état quasi-permanent, le ciel a-t-il la même couleur qu'à Verdun?

Tu sais, dans la vie de tous les jours, tu me rencontrerais et on se ressemblerait peut-être. Peut-être même serions-nous de bonnes amies.

Et un jour, par un pur et simple hasard, tu tomberais sur ce blogue et tu ne comprendrais plus rien.

Moi, je me plains avec mon clavier... c'est plus discret.

Au plaisir.

Anonyme a dit…

Allo,
Je ne suis pas sûre de vivre dans un état de bonheur quasi-permanent; en tout cas je peux te dire que mon monde n'est pas non plus "artificiel" :-) Mais tu as sans doute raison, nous pourrions probablement être amies et je ne me douterais sans doute pas de ton malaise... C'est beau un blogue...
En tout cas, le tien est très bien parti est je te souhaite tout le meilleur!